Arts martiaux, sport de combat
Pathologies
Introduction
« La pratique régulière d’une activité physique contribue au bien-être : elle améliore la qualité et probablement l’espérance de vie, procure du plaisir, constitue un tissu d’intégration sociale un frein à l’isolement » Extrait du règlement médical FFKDA.
Mais des contre-indications existent : cf. http://www.ffkarate.fr/wp-content/uploads/2014/09/reglement-medical_21092012.pdf
Par thèmes
Chocs à la tête
le KO : consécutif à un mouvement rapide de la tête (surtout en rotation) : upercuts et crochets à la mâchoire, coup de pieds à la tête le diagnostic de l'hémorragie intracrânienne (en cas de traumatisme cranien) La mydriase a-réactive symétrique (les deux pupilles...
Chutes et prévention de leurs conséquences
travailler les chutes avant, arrière, latérales rôle de l’attaquant, lors d’un balayage, qui dirige et contrôle la chute du partenaire en maintenant un de ses bras rôle du défenseur qui se retient à l’attaquant pour freiner sa chute, voire pour prendre le risque...
Les lésions musculaires
courbatures élongations : très petite lésion musculaire : douleur localisée (sensation de piqure), disparaît au repos, due à mauvais échauffement, effort trop intense ou étirement abusif, traitée par le froid et le repos (quelques jours d’arrêt). claquages : quelques...
Diagnostic des fractures
Déformation axiale (membre tordu), douleur ++, majorée par micro vibrations à distance sur le même os (ou percussions légères à distance) Pour le scaphoïde (douleur dans la tabatière anatomique, à la base du pouce, niveau poignet, entre les tendons extenseur et...
Le sexe
Pour les femmes, adapter les zones d’impacts thoraciques (viser le ventre, juste au dessus de la ceinture) ou porter un plastron
L’âge
Les seniors, l'arthrose, la déminéralisation osseuse, la diminution de souplesse : constat : l’espérance de vie a beaucoup évolué depuis les fondateurs qui ne se souciaient donc pas des conséquences des entraînements intensifs dans 20 ou 30 ans, favoriser...
Prévention par la pédagogie
Rôle et importance des abdominaux
pour l'efficacité des attaques, mais aussi pour encaisser… dans la protection du dos : pour contrer le Psoas qui cambre (lordose) le rachis lombaire travail des abdo : grands droits, obliques, transverse par le segment léger (membres inférieurs) ; 1 principe :...
Avantages et inconvénients du renforcement musculaire dans les arts martiaux
avantages (protection et récupération des traumatismes directs) inconvénients (possible diminution de la vitesse si on oublie de travailler aussi en vitesse et explosivité) : musculation en Puissance-Vitesse à 35% de sa charge max en série de 10 répétitions ;...
L’échauffement
cardio-respiratoire, Assouplissements articulaires et musculaire (rachis, hanche, ischio-jambiers, adducteurs, droit antérieur, psoas, épaules, triceps, chevilles, mollets, etc., …)
Par localisation
Le sommet du crâne
Percussion interdite ; Éviter ou contrôler les techniques pouvant atteindre le sommet du crane : coups descendant avec revers de poing, coups de pied retombant, coups de coude descendant
Le nez
Danger des crochets et des coups de coude circulaires ; traitement des saignements de nez avec pansements hémostatiques (Coalgan)
La mâchoire et les dents
Fracture ou luxation protège-dents, contrôle ; prévention à l’entrainement par techniques adaptatives (poings semi ouverts et touches avec les doigts fléchis) et cibles corporelles visées (viser le menton par dessous, la pommette sur le côté)
Les 2 premières vertèbres cervicales (C1/C2)
2 techniques dangereuses :
- frappe horizontale avec le tranchant de la main dans le cou, sous la pointe de l’apophyse mastoïde : le choc peut déplacer C1 ou C2 et entraîner une fracture, souvent mortelle, de l’apophyse odontoïde (dens). Prévention: viser la tempe au lieu du cou.
- clé de cou verrouillée (close combat) : très dangereuse si l’un des 2 partenaires chute car on n’a pas le temps de déverrouiller la prise, qui entraine un effet « coup du lapin ». A proscrire chez les enfants et les sujets âgés. Insister sur le contrôle et la stabilité de la position.
Le cou
- laryngites (infammation du larynx) consécutives à chocs directs ou étranglements
- choc carotidien (coups de pied circulaire descendants en plein contact) pouvant entraîner une syncope (perte de connaissance)
La clavicule
Fragilité dans les chocs directs (type tranchant de la main de face « tate shuto »)
L’épaule
- tendinite du long biceps (coups de poing répétés dans le vide)
- subluxations dans les clés mal contrôlées ; attention à la clé faisant levier sur l’épaule vers le haut (début du kata Nijushiho) car on ne peut l’atténuer qu’en passant sur la pointe des pieds (ce qui est très limité)
- lésions de la coiffe des rotateurs (rotateurs externes) : une piste pour ne pas aggraver des lésions existantes… remplacer les blocages de l’intérieur vers l’extérieur (type uchi uke) en supination (dos de la main vers l’adversaire ; blocage avec le radius) par les mêmes en pronation (dos de la main vers soi ; blocage avec le cubitus => moins de rotation externe mais risque pour l’attaquant car on peut bloquer avec le coude …)
Le coude
Se protéger des clés à la volée en gardant une réserve d’extension du coude (conserver une légère flexion du coude)
Les avant-bras
- Blocages avec l’avant-bras :
- le cubitus (dans l’alignement du 5è doigt) est fin vers le poignet : fragilité sur les blocages avec tranchant de la main (type shuto uke sur gyaku zuki)
- le radius (dans l’alignement du pouce) est fragile vers le coude : fragilité sur les chocs directs (poings) (type uchi uke sur chudan tsuki)
- ne pas négliger les formes absorbantes, qui permettent de se rapprocher de l’adversaire
- travailler le double blocage, qui permet de doser le blocage : main avant préalable au blocage en reculant d’un pas, main arrière préalable au blocage avec sursaut arrière
- Blocages en croix à 2 mains: privilégier l’absorption avec le dos des avant-bras plutôt qu’avec le tranchant des cubitus
- Blocages des coups de pieds circulaires : augmenter la surface de blocage avec avant-bras + coude + main opposée (et absorption par esquive)
Le poignet
- échauffement des poignets type aïkido, aller dans le sens des torsions type aïkido
- le kyste synovial (chutes sur le poignet en flexion ; apparition d’une boule élastique douloureuse sur le dos du poignet) : réduction possible avec appui des pouces, conjugué à une traction axiale du poignet (voir un médecin ou un kiné).
Les doigts
- éviter l’entorse du pouce en évitant les saisies avec le pouce en opposition (prise « valise » plutôt que « marteau »)
- prévention des traumatismes des doigts par amélioration des techniques de syndactylie (gainage des 4 derniers doigts et du pouce contre la main) ; mise en situation : blocage avec tranchant externe ou interne de la main, suivi de saisie (shuto uke, puis kakete)
Les côtes
Fragilité dans les chocs directs ; douleurs intercostales, parfois en arc thoraxique
Prévention : présenter les abdos (de face) lorsque sont visées les côtes flottantes (latérales) ; protéger la face latérale du thorax en ramenant le bras et coude contre le thorax et en contractant le grand dorsal (muscle du grimper de corde)
Le rachis lombaire
La sciatique (douleur en trajet descendant depuis la fesse, puis à la face postérieure de la cuisse) ne provient pas de la pratique, mais il faut en tenir compte si pré-existante (mise en situation: éviter de se pencher en avant lors des projections, travailler les techniques de soulèvement en plaçant son centre de gravité sous celui du partenaire projeté puis utiliser ses cuisses)
Le diaphragme
Différent du plexus solaire qui est un plexus nerveux végétatif qui innerve les viscères de l’abdomen.
Le KO diaphragmatique (plexus) résulte de la percussion sous la pointe du sternum, dont l’onde de choc peut tétaniser le diaphragme (équivalent d’une jambe de bois sur le quadriceps) ; typiquement, la victime du KO au plexus tombe à genoux, la bouche ouverte, en blocage respiratoire, les yeux exorbités ; il faut l’aider à récupérer sa fonction respiratoire en lui soulevant les 2 bras à la verticale ; très efficace en self-défense car neutralise l’agresseur pendant plusieurs minutes, sans entraîner de séquelles.
Les vertèbres
Apprendre l’auto-manipulation en torsion : couchée ou assise (en yoga, la posture de Demi Torsion Vertébrale)
Le foie (à droite)
Gainage par les obliques, fermeture de l’espace côtes-bassin, protection par le coude
Le pubis (pubalgie)
Pathologie de surmenage souvent provoquée par un entrainement asymétrique sur les coups de pied. Plus d’info sur http://www.lepape-info.com/sante/la-pubalgie-precisions-et-explications/
Les testicules
Protection mécanique par coquille, protection posturale en rentrant le genou avant (zenkutsu, sanchin dachi)
Les hanches
- douleurs de hanches : lorsque les coups de pieds latéraux ou circulaires hauts provoquent des douleurs de hanches, l’assouplissement forcené ne donnera pas les résultats escomptés ; il est préférable de chercher une adaptation de la position permettant de contourner le point de blocage (incliner le buste du côté opposé à celui du coup de pied, incliner le buste en avant, plier la jambe d’appui, tourner le pied d’appui du côté opposé à celui du coup de pied, passer presque de dos, etc., …)
- Contradiction entre rotations de hanche et positions d’ouverture de hanches : la rotation de hanche est la base de l’efficacité des techniques d’atémis des membres supérieurs. Cependant, il est nécessaire de prendre conscience par soi-même que cette rotation de hanche est limitée par la position de départ : plus les hanches sont ouvertes en rotation externe (rotation externe maximale dans la position du sumo-tori : chiko dachi), moins vous aurez de rotation de hanche de disponible pour le coup de poing.
Les ischios-jambiers
Déchirure des ischios-jambiers en tendant la jambe d’appui en coups de pied vers l’arrière (ushiro geri) ; prévention en restant en flexion de la jambe d’appui lors du coup de pied
Le genou (ligament latéraux et croisés, ménisques)
- proscrire les balayages et projections entrainant des contraintes transversales du genou (contraintes sur les ligaments latéraux du genou)
- se protéger des low kicks par rotation interne du genou
- se rappeler que les rotations du genou ne sont permises que lors de la flexion du genou
- se rappeler que le genou est instable en flexion et que la cheville instable en extension (cette instabilité mécanique doit alors être contrée par une stabilisation musculaire et proprioceptive)
- syndrome rotulien : très fréquent, se manifeste par une douleur du genou, dans la région rotulienne ; il provient d’une cause traumatique (choc direct sur la rotule), ou d’une cause fonctionnelle (marche, course, vélo pratiqué de manière intensive) ; éviter les flexions importantes du genou en charge jusqu’à disparition de la douleur
- prudence dans la prise et la sortie de la position du salut à genoux (risque d’aggravation des lésions méniscales préexistantes) ; réserver aux jeunes athlètes la sortie en sursaut du salut à genoux
La tête du péroné
Fragile sur les chocs directs et siège de tendinite (insertion du ligament latéral externe du genou et d’un faisceau des ischios-jambiers (le biceps crural) (low kick)
Le tibia
Les chocs répétés sur la face antéro-interne du tibia (blocages type gedan baraï sur l’intérieur de la jambe), non recouverte de muscles, peuvent entraîner une périostite. Cette inflammation du périoste (membrane fibreuse recouvrant les os) fragilise l’os (risque de fracture) et peut exiger plusieurs semaines de repos pour guérir ; prévention en privilégiant les blocages sur l’extérieur de la jambe et par le port de protèges-tibias
La cheville
L’entorse du ligament latéral externe (balayages) ; prévention par l’exécution des balayages dans la direction de l’axe longitudinal du pied (on tire dans l’axe du pied au lieu de frapper en travers de la cheville).
L’entorse du faisceau antérieur du ligament latéral externe de la cheville (œdème en ″coquille d’œuf″ de la face antéro-externe de la cheville) peut provoquer une antériorisation de l’astragale. Cette antériorisation, si elle persiste, entrainera une diminution de la proprioception de la cheville et conduira souvent à une récidive de l’entorse. Le diagnostic de cette antériorisation de l’astragale se fait par flexion dorsale active des 2 chevilles (le sujet, assis par terre, fléchit ses 2 chevilles dans la direction qui rapproche ses orteils de la face antérieure de la jambe) ; la diminution de flexion d’un côté, par rapport à l’autre, peut provenir de l’antériorisation de l’astragale ; traitement chez un ostéopathe.
L’aponévrose plantaire
Elle possède un rôle d’amortisseur, et s’oppose à l’effondrement de l’arche longitudinale du pied. Lésions lors de sautillements très répétés suivis d’une hyper-sollicitation lors d’une impulsion brutale : inflammations, épine calcanéenne, rupture avec hématome de la plante du pied. Pathologie d’insertion du tendon d’Achille souvent associée.
Le gros orteil
- entorses en flexion dorsale (coup de pied de face) (coude en protection),
- entorses en flexion plantaire (coup de pied circulaire avec le dessus du pied)